Pendant ce temps, la rédac peigne la girafe...
Par Célestin Frey
Cependant que mes compères recouvrent leurs forces en peignant la girafe, je vous livre le texte envoyé la semaine dernière par l’une de nos lectrices. Place à Mado, qui nous précise que ses mots se lisent, de préférence, accompagnés de cette chanson : http://www.deezer.com/music/playlist/ca-fait-des-heures-que-tu-l-attends-37519489?provider=website
« Ça fait des heures que tu l’attends… »
En apesanteur dans cette pièce dont les murs vacillent, ton corps tournoie.
Les conséquences de ton acte vont te coûter cher, mais, le souffle court, tu te sens d’abord soulagée d’avoir fini de dégueuler. Car, il faut le dire, tu te sens carrément mieux. Tu finis même par te poser sur ton lit. Ta couette vient recouvrir délicatement ton corps fébrile. Peu à peu, tu retrouves les sensations agréables d’avant la dernière bouteille…
Et cette chanson qui flotte dans la chambre, tendre, écorchée, tu l’aimes instantanément : « Et tu piques du zen dans la rue. Et déjà tu t’souviens même plus… »
L’une de tes voisines de chambrée, t’assène un :
« Mais pourquoi t’as besoin de faire ça ? » un rien méprisant.
A vrai dire, tu sais déjà que des années après ce soir à l’internat, tu n’oublieras pas son propos, mais tu t’en fous éperdument.
Parce que ton cœur dégringole avec délectation du haut de tes quinze ans. Et parce que, même si tu ne connais pas encore le nom de ce type, Mano Solo accompagne de sa voix tendre et éraillée, la descente de ta première méga-cuite.
Mado Les Sentes